Ajout bibliographique : ZINK, Michel, Déodat ou la transparence, Paris, Éditions du Seuil, 2002, ISBN 2-02-054040-1
Peut-on mourir d’une blessure en rêve ? Ou peut-on mourir d’être transparent au regard des autres, de ne pas exister à leurs yeux ? Le jeune Déodat veut percer le mystère qui entoure la mort de son frère Cahus. Mais à la cour du roi Arthur, nul ne prend garde à lui. Cahus et lui ne sont rien pour personne. Tous sont occupés d’un mystère autrement prestigieux, celui du Graal. L’errance à travers la forêt, les rencontres, les terreurs font franchir à Déodat d’invisibles frontières entre le rêve et la veille, entre l’âge adulte et la mémoire de l’enfance, entre l’univers des contes et celui d’une réalité elle-même incertaine, entre le monde des chevaliers et celui des paysans, entre la cruauté et la miséricorde. Son chemin croise celui d’Yvain, de Perceval, de Galaad, de chevaliers et d’ermites qu’il suit ou qu’il fuit, effrayé, obstiné et obscur.
Il saura la vérité sur la mort de son frère et sur un secret familial qu’il ne soupçonnait pas. Mais il apprendra davantage. Lui qui avait tant rêvé d’être un chevalier, qui enviait la gloire passée d’un lignage illustre et la gloire future promise aux quêteurs du Graal, il découvrira qu’on ne meurt pas de la transparence, mais qu’on en vit.
Michel Zink, professeur au Collège de France et membre de l’Institut, a consacré de nombreux ouvrages à la littérature médiévale. Mais il puise aussi dans le Moyen Âge l’inspiration de sa propre création littéraire, comme le montrent Le Tiers d’Amour. Un roman des troubadours (Éditions le Fallois, 1998), Le Jongleur de Notre-Dame. Contes chrétiens du Moyen Âge (Éditions du Seuil, 1999) et ce Déodat ou la transparence.